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Hormis dans cinq pays où existe une majorité absolue, ailleurs, les formations politiques doivent chercher des compromis.
ParHélène Bienvenu(Varsovie, correspondance), Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante), Anne-Françoise Hivert(Malmö (Suède), correspondante régionale), Stéphanie Le Bars(à Paris) et Jean-Pierre Stroobants(Bruxelles, bureau européen)
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![Gouverner en coalition, une pratique éprouvée en Europe (1) Gouverner en coalition, une pratique éprouvée en Europe (1)](https://i0.wp.com/img.lemde.fr/2022/06/25/0/0/5245/3213/664/0/75/0/b7d9922_1656150869936-000-1my4s5.jpg)
Perçue comme un séisme politique en France, la perte de la majorité absolue par la formation du président Emmanuel Macron, lors des dernières élections législatives, n’a rien d’inhabituel à travers l’Europe. A l’exception de la Grèce, de Chypre, de Malte, du Portugal, de la Hongrie et, hors Union européenne (UE), du Royaume-Uni, les gouvernements des partenaires européens de la France ne sont guère dominés par un parti majoritaire. A deux, àtrois, à cinq, voire à sept, contre nature ou de circonstance, stables ou fragiles, les coalitions ont même tendance à devenir la règle en Europe.
Contraint par le résultat des urnes à trouver de nouvelles manières de gouverner, l’exécutif français rejoint donc une cohorte déjà fournie. Comme la France aujourd’hui, certains de ses voisins ont dû compenser la baisse des grands partis traditionnels par la recherche de nouveaux attelages gouvernementaux. Avec plus ou moins de succès: de longs mois de négociations sont parfois nécessaires pour s’entendre, et les gouvernements peuvent vaciller sur une unique défection, comme en Bulgarie ces derniers jours.
Dans la plupart des pays, le système électoral, fondé sur des scrutins proportionnels, est l’une des raisons qui amènent les formations politiques à chercher des majorités à géométrie variable. «Il n’existe quasiment nulle part en Europe une possibilité de majorité absolue, souligne Paul Maurice, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI), ausein du comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa). Dans le contexte français, une coalition comme en connaît l’Allemagne, par exemple, n’est plus possible. Emmanuel Macron a, en quelque sorte, formé sa propre coalition en2017, non pas avec des partis mais avec des personnalités issues de différents partis.»
Les particularismes politiques français, ancrés depuis 1958 dans les pratiques, ajoutent à la difficulté pour les partis de s’inscrire dans la logique de compromis. Nulle part, la présidentialisation du pouvoir et la centralisation de la décision politique ne sont aussi présentes qu’en France.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés «L’histoire de nos institutions et la place qu’y tient le président de la République ne favorisent pas la recherche du compromis»
Dans la plupart des autres démocraties, le rôle du Parlement est renforcé et la recherche de majorités de circonstance admise, forçant les adversaires politiques à se penser en possibles partenaires de coalition.
Benelux
Trois partis à Luxembourg, quatre à LaHaye et sept pour la majorité fédérale à Bruxelles: le régime de coalition est la règle au Benelux. La Belgique a été la première à instaurer le scrutin proportionnel, en1899. Dans ces trois pays, le courant démocrate-chrétien a longtemps dominé la vie publique, parvenant parfois à gouverner seul, mais ayant souvent recours à des coalitions, soit avec les socialistes, soit avec les libéraux, ou encore avec les deux. Au fil du temps, le poids des trois «piliers» traditionnels s’est toutefois érodé, notamment celui des chrétiens-démocrates.
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